Après la crise du sesqui-carré évolutif évoquée dans mon article (daté du 17 juin), l'Iran a abordé l'étape du quinconce évolutif, préface de l'opposition. Cette phase cyclique semble marquée par un début de dégel des relations avec le reste du monde et un conflit de plus en plus aigu entre les deux pouvoirs au sommet de l'Etat (le Guide et le président). Il est logique que ce système de double pouvoir, pratiquement né à la mort de Khomeyni, sous la conjonction de 1989, soit en crise à l'approche de l'opposition. Les 2 et 3 septembre, juste avant la 1ère échéance exacte du quinconce évolutif (5 septembre), c'était la 1ère visite d'un roi de Jordanie en Iran depuis la révolution islamique. A l'approche des stations de Neptune (23 octobre) et de Saturne (25 octobre), quelques jours après l'attribution du prix Nobel de la Paix à l'Iranienne Shirin Ebadi (le 10), la visite de 3 ministres européens des Affaires étrangères (Allemagne, France, Royaume-Uni) a décidé l'Iran (le 21) à promettre de suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium et de signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (autorisant ainsi des inspections sans préavis). Ceci a été mis en pratique le 18 décembre, 4 jours après la 2è échéance exacte du quinconce évolutif. Le séisme très meurtrier de Bam (26 décembre) s'est situé sous l'opposition Soleil-Saturne du 31, jour d'un début de dégel des relations avec les Etats-Unis. Le mardi 6 janvier 2004, c'était un début de dégel des relations avec l'Egypte, longtemps traitée en ennemie. L'annonce du rejet, par le Conseil des gardiens de la constitution, de nombreuses candidatures aux élections législatives, le 10 janvier, a provoqué une grave crise politique: elle a été qualifiée de "coup d'Etat non militaire" éliminant pratiquement toute concurrence sérieuse face aux islamistes intégristes. Cette crise trouvera-t-elle une issue aux alentours de la conjonction Soleil-Neptune du 2 février?